Les souverainistes français seraient-ils si dangereux ? - Mai 2011
Attention, citoyens, ne votez pas comme des vilains !
Je vais peut-être surpendre certaines personnes en me donnant la peine de préciser que "souverainiste" ne signifie pas "royaliste", mais partisant d'un pouvoir national indépendant et d'un fort contrôle de l'Etat sur les échanges commerciaux. On ne sait jamais... Qui sont donc ces souverainistes aujourd'hui, à l'heure où De Gaulle est relégué à l'histoire ancienne? Jour après jour, encore beaucoup de gens espèrent qu'on ne les entendra plus. Et pourtant, petit à petit, ils gagnent du terrain dans l'opinion publique, oh malheur! Souvent les mêmes excuses toutes préparées sont ressorties pour nous assagir. Elles ne sont même pas recuisinées: La crise fatale(*) qui nous frappe nous ferait chercher de faux responsables à nos problèmes. Le premier faux responsable serait tout d'abord cette merveilleuse mondialisation économique qui nous fait tant de bien. Sur l'aspect plus social qu'économique, le sentiment d'agacement face à l'impunité et à la banalisation généralisées de crimes de toutes sortes est aussi considéré comme une réaction injustifiée et malsaine. Par ailleurs, nous serions tous des affreux xénophobes, car réticents à l'admission de n'importe quel clandestin préalablement poussé par nos merveilleux médias à détruire son propre pays avant de venir s'occuper du nôtre. Enfin, nous supporterions mal l'idée qu'on aille se mêler à grands frais de révolutions et de guerres qui ne nous concernent pas, alors que de nombreux quartiers de France ne sont toujours pas revenus sous contrôle de l'Etat, lui même déjà complètement ruiné par ses dettes. Que nous sommes primaires! On appelle cela, en langage bien pensant: la crise identitaire. Comment donner une définition exacte à ce mot? D'après ceux qui ont inventé le terme, ce serait, si je comprends bien, une sorte de maladie psychique gagnant un peuple qu'il faut soigner à grands renforts de pédagogie et de réprimande, sans quoi la réticence aux changements si bénéfiques que nous connaissons risquerait de nous conduire à une folie réactionnaire et dangereuse... Avez vous peur, à présent?
(*) La crise: Légère irrégularité dans l'évolution des indicateurs chiffrés de l'économie provoquant une difficulté très passagère au sein des organismes financiers, à présent terminée depuis longtemps, mais qu'on utilise comme prétexte pour expliquer la disparition de l'économie réelle torpillée par le libre échange mondial.
Il y a plusieurs choses qui font peur dans les programmes politiques souverainistes. Paradoxalement, le parti souverainiste le plus en vogue est aussi celui qu'on accuse de promouvoir la dictature. Bien que ce ne soit pas forcément le plus raisonnable, est-ce pour d'autres raisons qu'il est ainsi accusé? Il est vrai que par le passé le Front National a accueilli en son sein des membres peut-être discrets mais néanmoins très douteux, et que les réparties à l'emporte pièces de son ancien leader frisaient le mépris de questions historiques graves. Ceux qui se sont donnés la peine d'analyser ont cependant remarqué à l'époque que les citations entières de ses déclarations mettaient plus en évidence un manque cru de respect et de finesse plutôt qu'un orientation délibérément fasciste. Ce n'est bien sûr pas politiquement correct de prendre tant de recul, mais j'ai du mal à croire qu'aujourd'hui la crainte de ce parti ou d'autres aux idées proches réside uniquement dans cette peur de la dictature fascisante, d'autant plus qu'à présent le Front National ne tolère plus les infiltrations de ses manifestations par des véritables groupes d'extrême droite. Et j'ai principalement du mal à croire à cette explication de la méfiance engendrée quand j'entends tout ce qui se dit autour de moi, alors que même des pourfendeurs auto-déclarés de ce parti profèrent eux-mêmes des paroles bien plus dures que celles de Marine Lepen, et sans intention de plaisanter. Et d'ailleurs, le Front National n'est pas la seule voie souverainiste! Mais aujourd'hui il y a d'autres raisons qui inquiètent les suiveurs de la pensée politiquement et économiquement correcte. Quelles sont-elles?
La restriction des échanges internationaux n'est pas la seule mesure que les souverainistes envisagent. En effet, l'attachement à une monnaie forte d'un pays déjà soumis à un déficit commercial monstrueux ne fait qu'empirer le phénomène. Auparavant, quand un pays était en crise, sa monnaie était dévaluée. Même si cette dévaluation posait des problèmes, par exemple pour l'achat de matières premières, elle rééquilibrait tout de même la compétitivité à l'export d'autres produits et limitait les dégâts par cette auto-régulation. Aujourd'hui il n'en est plus rien, et on constate que parmi les pays européens les moins économiquement solides, ce sont ceux qui sont passés à l'Euro qui entrent dans un cercle infernal de dettes. Si rien ne change, un jour ce sera notre tour. Mais le changement, ce retour en arrière symbole d'échec, fait très peur. Il effraie non seulement toute la classe politique conventionnelle, mais aussi le commun des mortels. Tout arrêter? Revenir en arrière? C'est probablement difficile de renoncer à cette belle idée de la monnaie commune si pratique pour les européens, et symbole d'union. Mais parfois les remèdes aux graves maladies sont très déplaisants. Ainsi cette proposition par les souverainistes de retour à une monnaie nationale, faute de pouvoir pousser l'Europe à se préserver elle-même du libre échange mondial, choque et parfois même indigne les amateurs de belles idées. De nos jours, certains symboles et certains dogmes occupent une place prépondérante dans le coeur de l'opinion publique. L'Euro est parmi les premiers, probablement même devant le libre échange qui n'est pas vraiment abordé en tant que tel. On préfère parler vaguement de mondialisation, de finance, de richesses qu'il faudrait partager mieux, etc...
Car en effet, quels seraient les impacts d'un retour à une monnaie nationale susceptible de fluctuer? Ce passage ne se ferait probablement pas sans douleurs, d'abord à cause du coût de mise en oeuvre qu'il engendrerait directement pour l'Etat, ensuite pour le remboursement d'une partie de nos dettes astronomiques aujourd'hui évaluée en Euros. Par ailleurs, l'habitude d'acheter en masse des produits manufacturés de tous types à bas prix (dans le but de les jeter au plus vite) mettrait bon nombre de consommateurs dans la déroute. En effet, aujourd'hui on a docilement accepté qu'un logement puisse être dix fois plus cher que ce même logement il y a 30 ans(*) mais on ne peut tolérer qu'une bassine en plastique ou un mixeur de cuisine coûte 20% plus cher!
(*) La rareté d'un logement accessible, directement liée à la concentration du peu d'emplois restants dans les métropoles, ne peut s'expliquer autrement. Il serait déplacé de prétendre que l'augmentation des salaires des ouvriers du bâtiment est la cause de cette augmentation, tant ils sont négligeables devant le prix final de vente, et même parfois devant le prix du terrain constructible occupé. Par ailleurs, pour ceux qui remarquent que nos salaires ont aussi augmenté, prétendez vous gagner dix fois plus qu'il y a 30 ans? J'aimerais avoir votre situation! Si vous arrivez à un rapport de quatre c'est déjà pas mal par rapport à la moyenne.
Les pourfendeurs du souverainisme et de toutes ces mesures de "repli sur soi" font autant d'émules dans la gauche et la droite traditionnelles. Chacun a sa raison. Celle-ci peut être la peur de l'inconnu conjuguée à la confiance demeurant envers les idées dominantes des grands partis, mais on peut aller aussi bien plus loin. Ne sachant quoi penser, nombreux restent ceux hantés par le spectre de la baisse de pouvoir d'achat (tant qu'ils ont un emploi), cet indice honteusement truqué et superficiel pour être admis par tous comme critère officiel pour l'évaluation de la qualité de vie. Et si c'était pire après? Là est la question qui embarrasse. Cependant celle-ci ne conserve son sens que si on refuse d'accepter qu'en continuant comme aujourd'hui nous allons droit dans le mur. Bien sûr, l'essentiel du débat et de la querelle est là. Il y a encore probablement 65% des français qui s'imaginent qu'il n'est pas dramatique que 57% des jeunes diplômés (France 2 - Télématin) restent au chômage un an après leur sortie de l'école, sans parler des non diplômés pour lesquels je n'ai pas obtenu de chiffre actuellement, et pour qui ce doit être bien pire encore. Cela est accepté soit comme une fatalité, à cause de cette fameuse "crise" bidon, soit comme quelque chose de complètement secondaire, tant on a peur de la perte du point de croissance magique jugé bien plus préoccupant. Certes, la perte des points de croissance engendre un manque à gagner pour l'Etat, mais je me demande si quelqu'un a osé calculé le coût des allocations de chômage lorsque nous aurons franchi la barre des 20% d'allocataires comme l'Espagne.
Pas grave, dirons ceux qui auront brillamment tiré leur épingle du jeu en surnageant parmi les chanceux de plus en plus rares: Il n'y a qu'à ne plus donner d'allocations, n'est-ce pas? En effet, de nos jours on peut rencontrer de plus en plus de jeunes loups totalement décomplexés crachant sans scrupules sur les "loosers" qui n'ont pas su s'adapter. J'aurais envie de demander: s'adapter à quoi? A cette arnaque de modèle post-industriel où nous sommes tous censés être des managers? Il y en a déjà de trop qui n'ont plus rien à foutre! (Et j'ai l'occasion de le constater personnellement). Si vous connaissez des gens autres que des cols-blancs haut placés et travaillant principalement dans l'industrie depuis plus de 20 ans (donc capables de recul pour la comparaison), demandez leur comment ils ont perçu généralement les changements. Vous serez terrifiés!
Enfin, quant à l'autre catégorie principale, celle que j'aime nommer la catégorie des "bisounours socialisants", il ne faut pas croire qu'elle est constituée de gens possédant un si grand coeur que ça. L'altruisme a des limites! En effet, comme je l'avais déjà remarqué, tant qu'il s'agit de défendre son pouvoir d'achat personnel les scrupules éprouvés à vivre au crochet d'une main d'oeuvre exploitée dans les "low cost countries"(*) s'estompent très facilement. Il est donc très facile de se convaincre qu'il suffira de procéder à une salutaire distribution de richesses pour régler le problème (je n'ai jamais vu aucun calcul estimatif). On comprend donc qu'il ne s'agit pas là de donner du travail aux gens mais des subventions. Que ce soit clair. Je le répète encore: Au PS aucune mesure protectionniste ou autre chose de ce genre n'est à l'ordre du jour, au cas où certains ne l'aient pas encore remarqué! Quant à ceux qui s'imaginaient que notre FMistebilderberger violeur allait sauver la France des loups de la finance et qu'il aurait été victime actuellement de quelque complot, je ne puis m'empêcher de rire jaune. Il était le candidat de rêve pour tous les vautours mondialistes: La délocalisation en douceur, dans un gant de velours aux couleurs du socialisme. (Vous trouverez ici la liste des participants du fameux groupe mondialiste de Bilderberg, ainsi que d'autres informations). Mais certains fidèles croient probablement au miracle socialiste: l'Etat employant 10 millions de fonctionnaires de plus, sans pour cela avoir de quoi les payer. Notons bien que je ne sous-entends pas que les fonctionnaires sont superflus. Les bien pensants de gauche attribuent souvent ce propos à leurs adversaires. Je sous-entends simplement que l'Etat d'un pays correctement développé s'appuie financièrement sur une économie réelle et durable pour payer ses fonctionnaires, autrement dit tout autre chose que ce que nous connaissons aujourd'hui. Mais le summum de l'hypocrisie des socialismes européens est de prétendre saisir les richesses des puissants. Ceux qui mènent la danse de la mondialisation resteront bien à l'abri des prélèvements en tous genres, et ceux qui seront avidement ponctionnées resteront les travailleurs indépendants, quels que soient leurs revenus réels, pouvant même parfois être inférieurs au SMIC. Dans une perspective plus générale, ce seront ceux qui ont encore un emploi. Or on oublie peut-être une chose fondamentale: A l'heure où on parle de justice sociale, je n'imagine pas qu'on puisse construire un monde assurant un niveau de vie correct à chacun alors que le travail y est optionnel. Qu'on le veuille ou non, il n'y a pas d'autre moyen juste de répartition des richesses que le travail, lui-même réparti comme il se doit. N'en déplaise aux idéalistes illuminés qui imaginent une société de chômeurs décomplexés (telle Viviane Forrester qui prétend dénoncer la mondialisation pour finalement conclure qu'il faut faire avec un monde sans travail et néo-marxisant). Les détails de cette répartition du travail et des revenus sont désormais, hélas, de simples détails, des conflits d'idées politiques dont on pouvait se contenter à l'époque où il était possible de trouver un emploi à l'âge de la majorité. Libre à ceux qui ont encore envie d'en discuter d'user leur temps...
(*) Cette appellation est réellement en vigueur dans le monde professionnel français. Par exemple, lors d'appels d'offres dans le secteur de l'automobile, tout équipementier doit certifier à son client, quel que soit le prix de vente final du produit, que celui-ci sera fabriqué dans un "lost cost country" (pays à faible coût). Employer des européens, c'est ringard et c'est gaspiller l'argent des actionnaires...
Mais nous n'avons pas fait le tour de ce qui fait peur chez les souverainistes. Bien que les discours actuels du Front National lui-même ne dépassent guère la sévérité de ceux de De Gaulle pourtant normalement perçus à son époque, de nombreux hommes politiques auto-proclamés gaullistes appellent à la méfiance envers les souverainistes de tous bords. Le souverainisme, ça appelle peut-être à un minimum de patriotisme. Ce mot suffit dans les esprits contemporains à évoquer le nationalisme et la dictature; surtout si un candidat se permet par ailleurs de critiquer notre si merveilleuse justice française. On est habitué à ce que la droite conventionnelle nous abreuve de discours sécuritaires sans suites et purement électoralistes, mais l'idée qu'ils puissent un jour déboucher sur quelque chose de concret paraît dangereux. A l'heure où notre pays s'est couvert de honte dans le monde entier en cherchant par tous les moyens possibles à prendre la défense d'un violeur, sous prétexte qu'on ne doit pas menotter devant le public un individu socialement reconnu, à l'heure où chaque semaine j'entends aux nouvelles du matin qu'un enième violeur d'enfants récidiviste est recherché après seulement deux ans d'emprisonnement, à l'heure où notre justice n'a même pas besoin d'être corrompue pour infliger des peines dérisoires aux pires criminels, on continue cependant majoritairement de penser qu'il ne faut rien changer, rien toucher, et que nous sommes le modèle mondial des Droits de l'Homme. Il faut juste prétendre qu'on va "faire de la sécurité" pour récupérer des voix si on est à droite, et proposer de faire raccompagner chaque femme revenant chez elle par un policier si on est à gauche. (J'exagère à peine. Durant la campagne de 2007, Ségolène Royal avait déjà proposé cette mesure pour les femmes policières).
Sécurité, chômage, tout cela mélangé, c'est encore un discours de populiste? Au sens où beaucoup l'entendent, oui. Mais je l'assume. En effet, il me semble parfaitement logique qu'un pays soumis au chômage de masse se retrouve peu à peu peuplé de communautés complètement déconnectées de la société et de ses quelques valeurs élémentaires subsistantes(*). Il est tout à fait vrai que les mesures sécuritaires ne sont qu'un traitement et non une prévention. Seulement maintenant il est déjà trop tard. La prévention et le traitement sont tous deux nécessaires.
(*) Ce mot "valeur" tant galvaudé par la classe politique ne signifie d'ailleurs plus grand chose. Qui oserait aujourd'hui utiliser des mots si dépassés que "morale, principes"? Cela vaudrait une accusation de propagande religieuse. Un vrai scandale! Rappelons à cette occasion qu'en France il est désormais interdit de laisser apparaître tout signe extérieur même discret trahissant la pratique d'une religion. Simplement parce-qu'on n'a pas osé dire que depuis longtemps et dans la plupart des pays, et même dans plusieurs pays musulmans, il est interdit de se cacher la figure dans un lieu public. Ah, que j'aime le courage politique de nos élites et le respect qu'ils ont pour tout ce qu'étaient nos traditions!
Les mondialistes et leurs buts sont bien exposés ici:
Cependant, me direz vous, comment est-il possible de prôner à la fois sur un même site les thèses souverainistes tout en affichant des convictions environnementales, voire écologiques? L'écologie ne fait certes pas officiellement partie des programmes dits "nationalistes" ou simplement interventionnistes, pas plus que la réduction du nombre de centrales nucléaires. Seulement voila: Mis à part nos partis écologistes français plutôt apparentables à des altermondialistes qu'à des acteurs responsables comme c'est plutôt le cas en Allemagne, aucun autre parti ne se préoccupe sérieusment de ces problèmes. Le "Grenelle" de l'environnement n'a été qu'une vaste opération de communication, comme tout le reste. Aussi, pour une autre raison non avouée par les souverainistes eux-mêmes, je reste convaincu que l'application de leurs mesures sera indirectement bénéfique pour l'environnement, même si ce n'est pas le but initial. En effet, la réduction des importations depuis le bout du Monde, ainsi que la baisse de consommation en futilités suite au réajustement des prix des biens manufacturés avec la réalité, iront dans ce sens. Il ne faut pas le dire aux quémandeurs du pouvoir d'achat infini, eux qui n'ont pas encore réfléchi à ce qu'il feront avec leur écran plasma sous le bras quand ils seront à la rue. Donc, sur ce point, Marine Lepen, Nicolas Dupont-Aignan, et même à gauche certains protectionnistes encore timides, ont tous raison de mentir. Pour une fois, parmi tous les mensonges politiques dont nous sommes innondés, celui-ci sera utile. Mais peut-être ne devrais-je pas le dire...
Aurions nous fait le tour de la question? Pas vraiment. Vient à présent le "oui mais". Si ces partis cachaient leurs intentions et étaient vraiment dangereux? En fait, cette crainte est la cause principale des bipartismes classiques et éternels dont les électeurs se plaignent mais qu'ils entretiennent. Et oui, le vote est un risque, sinon ne votez pas! J'admets que la mise en application d'un changement brutal de la politique économique puisse provoquer des remous aux conséquences incertaines, mais on peut en revanche être certain que dans le cas contraire nous courons sans aucun doute vers la catastrophe. Comment se terminera la descente aux enfers? Par un "printemps français"? Combien d'exemples récents faudra-t-il pour convaincre les français, alors que la ruine de la Tunisie et de l'Egypte est maintenant totale suite aux mouvements de révolte? Avec le concours de tous les médias et services internet occidentaux, ces pays ont été littéralement foutus par terre par des foules naïves à qui nous avons appris que la simple révolution mène à la prospérité. Ils sont maintenant à la limite de la guerre civile. Renseignez vous donc maintenant sur la situation de la Tunisie: Apparemment les lingots de Ben-Ali n'ont pas suffit pour la répartition des richesses. Nous allons donc participer. J'oubliais, nous sommes tellement prospères! En un sens nous allons payer pour quelque chose: Nous avons bénéficié d'une démonstration grandeur nature illustrant ce qui arrivera dans notre pays si nous continuons sur la même voie. (Rappelons qu'une des causes principales exprimées des révoltes était la pénurie d'emplois, même pour les plus diplômés. La cause initiale de cette situation peut être différente mais l'effet est le même). Ce service coûteux qui nous a été offert par les Tunisiens et les Egyptiens, et que nous avons quasiment réclamé, cette fois de concert avec les américains, mérite bien un dédommagement. On dirait que sans le vouloir, ce sont eux qui nous ont fait la leçon, finalement...
Après toutes ces considérations, presque plus aucun parti souverainiste ne me fait peur. Du moins parmi ceux que l'on connaît ;-)